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422                   ANCIEN DAUPHINÉ.

virginilate, a fail le bonheur (GhampoU. id. p. 145). C'est
l'infortunée Materna pleurant un époux adoré (GhampoU.,
p. 141, id.)
    Voilà les douleurs que vous retrouvez sous Yascia, sur le
tombeau des païens comme sur la tombe des familles chré-
tiennes (Champ, id. p. 113). Vainement celle tombe se sera
fermée, vainement vous l'aurez vue se recouvrir d'herbe ou
de mousse, le temps n'aura pu tarir les larmes ou cicatriser
les plaies toujours saignantes de celui qui survit. La dou-
leur reste au jour de la dédicace du tombeau ce qu'elle
fut à l'instant cruel de la séparation sous Yascia, c'est-à-dire
 au moment où la tombe s'ouvrait sous la PIOCHE du fos-
soyeur.
    C'est ainsi que, pour trouver le nom de Cularo dans une
 lettre C au sarcophage de Condianus, on a méconnu les
 regrets consacrés par l'inscription.
    Condianus est mort à l'âge de 25 ans, dit la première ligne!
Qu'importe à l'infortunée Valérie pleurant un époux, à
Valérius pleurant son gendre , que Condianus eût été édile
 à Cula?~o ou ailleurs, prêtre de la déesse de la jeunesse,
 questeur pour la première ou pour la cinquième foist
    Condianus est mort à vingt-cinq ans, c'est-à-dire au prin-
 temps de la vie, à l'âge auquel la Providence prodigue la
 force, la santé et surtout la confiance en l'avenir. Pour cet
 époux aimé, pour ce gendre regretté, toutes ces choses avaient
 vécu ce que vivent les roses ! Pour Valérie, pour son père,
 la mort seule n'étail pas un rêve; une tombe mieux que le
 corps est l'asile où le souffle de la vie peut trouver le repos.
  Voilà la pensée qui se révèle dans la seconde ligne.
  Flaminis juventulis