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358 PATOIS DU LYONNAIS. ATRUT, adj. F. Heureux, fortuné. Ren pru gourrye nou se pot veyre; Ren pru atrut, ny pru hcrou, Alizon, que d'estre amourou. (Rien de plus beau ne se peut voir, — Rien de plus fortuné, ni de plus heureux, — Alison, que d'être amoureux). Ballet forcsien, p. 16. Roman : Astruc, heureux (Raynouard). — Aslruch, ancien catalan. —Astroso, ancien espagnol et ancien portugais. On le fait dériver du latin astrosus. Alrul est le radical de benalru, bienheureux; et de matru, molru, malheureux. V. ces mots. AVARRI, v. a. F. Rejeter, repousser, perdre. Pruto lez eygue par marvelly S'en tournaran en Iour suerzelly, E lou bo avariran l'crba. (Plulôt les ruisseaux, par miracle, — Retourneront vers leur source — Et les bœufs rejetèrent l'herbe). Ballet forêsien, p. 19. Creyant de m'effrayi avoué voutro discouis, Et me faire avarri mon galant par toujours. ROQUILI.E, Ballon d'essai, p. p 30. — Patois dauphinois. Lour renom n'est jamais avali. L» butifel de la yisen, p. 51. Avari, avali, abali, langued. (Des Sauvages) , et provençal (Honnorat); perdre, dissiper. Avalisco, abalisco est un juron languedocien qui équi- vaut à , Que le diable t'emporte. Si vous êtes de l'autre, avaliseo Satanas, dit Panurge dans Rabelais. Chapelon a aussi employé ce terme dans le Noël X, p. 101. Yo n'en saray quitte per m'entournaz Et vous dire avalisquo. (J'en serai quitte pour m'en retourner — Et Vou* dire, allez au diabki).