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292                   DE LA LITURGIE CATHOLIQUE.

      Le manque de choristes et leur inexpérience justifie
jusqu'à un certain point l'emploi d'un orgue de chœur
 pour soutenir et diriger les voix. En dédaignant de parti-
ciper au chant, en se déchargeant de ce soin sur des merce-
 naires, en n'employant que des basses-tailles, le clergé a
 appauvri les chœurs des églises ; a Lyon le besoin de
cet auxiliaire ne s'était pas fait sentir avant les dernières
 années ; le clergé chantait, et apprenait à chanter ainsi que
les enfants de chœur et beaucoup de laïques, et partout,
môme dans les campagnes, l'office était exécuté si non musi-
calement, du moins avec convenance. L'apparition des or-
gues, due non à une nécessité mais à une mode, a amené le
relâchement dans l'étude du plain-chanl et l'engoûment pour
la musique, et quelle musique? très-souvent ce dilettantisme
n'est qu'apparent et sert à favoriser la paresse de ceux qui veu-
lent se soustraire à l'obligation de chanter, et quant aux en-
fants de chœur, les tendances musicales n'aboutiront, cela est
à craindre, qu'à les éloigner du sanctuaire et à leur faire pren-
dre le chemin du théâtre, et quelle musique ai-jc dit ? pour une
église comme Saint-Jean où l'on remplacera le plain-chanl par
des ouvrages des grands compositeurs, il y en a cent où l'on
n'admettra que des compositeurs de pacotille. Il y a toujours
une foule de néophytes en musique qui s'imaginent faire de
l'art sérieux et même de l'art religieux, avec les productions du


            , il ne doit jamais jouer durant la bénédiction du Saint-Sacre-
ment laquelle se donne dans le plus grand silence. »
   Cours élémentaire de iilurgic, par un ancien curé, Paris, 1856.
   Cité par la maîtrise du 15 novembre 18G0.
   « Qu'ils n'oublient pas (les recteurs des églises) que, selon les rites de
l'Eglise, il n'oit point permis de chanter dos cantiques en langue vulgaire
durant la messe ou les vêpres solennelles. »
  Décret du 5 e concile de Baltimore, 1837.
  Cité par la maîtrise du 15 octobre, 1860.