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284                      PATOIS DU LYONNAIS.

      ment au premier chant du coq. L'abbé Des Sauvages,
      v°. gai, cile celle formule en languedocien : Lou gai
      canté, e foughéjour, comme !a conclusion de toutes les
      sornettes. C'est aussi, dit-il, ce qu'on ajoute par plai-
      santerie après un récit qu'on entend, pour témoigner
      qu'on le croit fabuleux.
        La pièce dauphinoise de Laurent deBriançon, le Ban-
      quet de le faye, finit de même :
           Adonque et fut jour et lo polet chantit.
        Adonc , alors , est encore employé aujourd'hui en
      patois forésien avec des diversités d'orthographe.
            Lous bons de l'asscmblea adoun se redresseront,
            Et par puni lou crimou a la fin se montreront.
       (Les bons de l'assemblée à la fin se relevèrent, — Et pour, etc.)
                                             Poème sur le 9 Termidor.
         Il est écrit adon dans Roquille : La Ménagerie, p. 6,
      11,16. et Les Ganduaises, p. 3, 8.
         Aidon , en patois bourguignon, Y. le Glossaire des
      Noels de la Monnoye et celui du Virgille Virai.
         Adonc, usité en roman et en ancien français, appar-
      tenait aux dialectes du nord comme à ceux du midi. Il
      n'est resté que dans les patois.
                       Des adonex en lay.
                       (Des alors en là)T
                              Livre de Sydrac cité par RAYXOUARD.
                  Quand may t'aura monslra sa lin,
                  Adon gardo ou sauvo ton vin.
                               La Bugado prouensalo.
         Mangeant le poure peuple selon la coustume A'adonc.
                                         MO.NSTRELET, t . I , f° l ï , 9 2 .

        Raynouard le fait dériver du latin ad tune. Dune,
      donc en roman et en ancien français ont le même sens
      qn adonc.
AFAN, afen, s. m. F. Peine, fatigue, travail, douleur.
                    J'ai pena de trouva mon pen,
                    El je crevou de mal afen.
       (J'ai peine à trouver mon pain, — E t je crève de souffrance).
                                  JACQ. CUAPELOS. Contrition, p. 270.