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PATOIS DU LYONNAIS. 281 Parque tant de sagnie et tant de lavamens, D'abiorageou et d'cnfecimens? (Pourquoi tant de saignées et de lavemens — De breuvages et d'in- fections)? CHAPELOX. Chans. p. 161. Abeuratge, roman (Raynouard) ; abeouragi, pro- vençal (Honnorat) ; beveraggio, italien. Aven bcgu l'aigre abeurage. (Nous avons bu le breuvage amer). MIUEIO. Ch. X, p. 418. Abeuragium, potus quivis ; basse latinité (Ducange). ABIATA, v. a. F. Adoucir, amadouer. Ey crciant bion de Vubiata Avouai Ho vin de counfrabanda. (Ils croyaient bien de l'amadouer — Avec leur vin de contrebande). Chans. de BOYROM. p. 26. Abiada , amiada, languedocien ( Des Sauvages ) ; amiadar, provençal (Honnorat). ABOUCHER, v, a. L. Faire tomber, renverser; et plus spé- cialement faire tomber sur la bouche, sur la face. ABOUCHÉE (S'), L. S'abouchie,abocher, F . V. inl.Tomber sur la face, tomber ; se pencher en avant ; se coucher sur la face. Molard, Lemauvais langage corrigé, 1810,cite abou- cher et s'aboucher avec ces différents sens comme du langage populaire de Lyon. On dit aussi, pour exprimer le môme fait : tomber à bouchon, se coucher à bouchon. Le Dictionnaire gaga-français de Linossier cites'a- - bouchie comme usité à Saint-Éiienne. Abocher est em- ployé avec le sens intransitif, dans le vers suivant de Eoquille : Rifort ein se levant aboche su lo no. La Deputo manqua, p. 26. Langued, et provenç. : aboucar, abouchon (Des Sau- vages et Honnorat). Touti sus lou bardât s'aboucon en quilant. (Tous sur les dalles se prosternent en criant). MIREIO. Ch. XII.