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272 TOMBEAUX ANTIQUES.
Le nom et la date ont disparu a moins qu'on ne veuille
reconnaître dans les vestiges qui terminent la dernière ligne
le second post-consulat de Basile, et le nom dans le mot
e
FIBA du 4 vers. Celui-ci ne se trouvait-il pas plutôt dans le
dernier hémistiche du 3e vers, qui seul entre les autres est
un pentamètre. La pieuse chrétienne pour qui l'épitaphe a
été laite, serait morte en 542 de J.-C. On remarquera que le
deuxième et le dernier hexamètres pèchent contre la prosodie.
Une table de cipolin chargée d'une longue inscription
métrique et une magnifique plaque de marbre blanc, cintrée
par en haut, ornée dans le milieu du monogramme du Christ,
et probablement arrachée au tympan d'une archivolte ou au
rétable d'un autel, servaient à couvrir une autre tombe ; et
pour les adapter a cet emploi, l'on a abattu aux dépens du
texte de l'une et des emblèmes sacrés de l'autre tout ce qui
dépassait la largeur du tombeau. Le monogramme de près
de cinquante centimètres de hauteur est remarquablement
bien gravé. Le cercle représentant la couronne étincelante
d'or et de pierreries vue en songe par Constantin, est dé-
corée d'une tresse ; le X et le P étaient rehaussés de gem-
mes dont il ne reste plus que les creux dans lesquels elles
étaient serties. Un alpha et un oméga pendent par une chaî-
nette aux branches du X. Une moulure bien faite, accom-
pagnée d'un rinceau de lierre sortant d'un vase, et dont les
feuilles et les baies en creux ont dû contenir des incrus-
tations, faisait le tour du marbre. C'est un monogramme
semblable a celui-ci qu'on voyait a Sainle-Thècle cle Milan,
avec ces vers gravés au-dessous (1) :
C1RCVLVS IDC SVMJH COMPREÃND1T NOM1NA REGIS
QYEM SINE PMNCIPIO ET SINE FINE VIDES
PRINC1PIVM CVM FIXE SlMVLTIBl DENOTAT A C>
ï
X ET P CHR1STI XOM1NA SANCTA TENENT
(1} Leblant. tnscr. ehrét. de la Gaule, p . 105.