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242 BIBLIOGRAPHIE. salubres, il y trouve la confirmation de l'opinion de Malthus, de Neclcer, de Sadler, de Quetelet et d'autres économistes renom- més que les mariages et les naissances sont plus nombreux dans les lieux où la mortalité est plus accélérée ; que la mort est le plus grand encouragement au mariage et que la cause finale y porte d'autant plus que la mortalité est plus grande. Je dirai tout à l'heure ce qui me paraît erroné dans ces opinions ; car, de ce que la proportion relative des mariages, des naissances et des décès est plus considérable dans la Dombes que dans la France, il ne s'ensuit pas que l'insalubrité porte aux mariages et augmente leur fécondité. Le nombre des mariages dans la Dombes est fixé par M. Smith en moyenne, à 1 sur 89,57 habitants ; d'autres le portent à 1 sur 93,77 habitants : Il est en France, savoir : A Paris de 1 mariage sur 106 habitants Dans les autres villes de 1 . . . * . . . 122 Dans les communes rurales de 1 . . . . 137 Et dans la France entière de 1 . . . . 127 11 ressort de ces chiffres que si, d'une part, les mariages sont plus nombreux dans la Dombes insalubre, ils sont aussi plus nombreux, quoique dans une portion moindre, dans les villes et notamment à Paris que dans les eampagnes, ce qui a lieu par des causes absolument opposées ; puisque dans les grandes ag- glomérations, c'est le rapprochement des sexes qui détermine plus de mariages et dans les pays insalubres c'est l'isolement que reproduit la mortalité. D'après M. Smith, il y aurait en Dombes 3.38 naissances par mariage , en France 3.77, ce qui indiquerait une fécondité moindre dans la Dombes, bien moindre encore si l'on y distin- guait les naissances hors mariage. Les proportions moyennes, en France, sont : A Paris, 2.1S naissances légitimes par mariage contracté la même année ; Dans les autres villes, 2.91 ; Dans la population rurale, 3.30 •,