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                             LETTRE

                                AB SBJET



 DU PAGUS DE CONDATE ET DE LA FONDATION DE LYON.

               A M. le Directeur de la Revue du Lyonnais.




        Monsieur,

   Dans le but, très-louable, d'éclaircir une question d'épigraphie
relative à l'histoire de Lyon, vous avez eu l'obligeance de m'a-
dresser quelques observations concernant un article au sujet du
Pagus de Condate, article qui a été imprimé dans le numéro de
la Revue d'oclobrc 1860; voici le texte de vos objections, d'après
votre lettre elle-même :
   « Permettez-moi de vous dire qu'il me semble plus probable
«  qu'il y avait un bourg ou village du noni de Condate sur l'em-
«  placement du quai des Augustins, que de penser qu'une pierre
«  portant une inscription romaine soit venue de Seyssel et ait
«  été enfouie précisément dans l'endroit où se trouvait le premier
«  confluent du Rhône et de la Saône.
   « 11 y avait un Condat sur les bords de la rivière d'Ain : Saint-
c Claude portait primitivement ce nom ainsi que nombre de lo-
 e
« calités situées à l'embouchure de deux rivières ; l'Auvergne en
« compte plusieurs. Les Conflans sont dans le même cas. Je pré-
c sume que pendant que le vieux Lyon gaulois, le Lyon primitif
 e
c s'étendait le long de la colline Saint-Sébastien et surtout le
 e
« long de notre célèbre Grand'Côte, grande rue et noyau de
« notre cité, un bourg habité par des pêcheurs et des mariniers
« bordait la rivière et faisait faubourg, avec un nom particulier
c comme aujourd'hui la Croix-Rousse, Perrache, la Guillotière
e
c et les Brotteaux.
e