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                         ÉTOBES SUR HIPPOCRATE.                            27

 (Voyez, pour plus de détails, notre Aperçu historique sur la
 chirurgie des fistules).
    Concluons donc que le témoignage de Celse doit être
 ajouté a ceux d'Érotien, de Galien, de l'auteur de l'Isagogè,
 et de Paul d'Égine. Voici maintenant des preuves d'un autre
 ordre (1) ; je les tire de l'étude chirurgicale du contexte, et de
 ses rapports avec les livres hippocratiques généralement
 admis comme légitimes : l'auteur des Fistules a pour but
essentiel de dessécher la plaie ; il insiste beaucoup sur les
 topiques qui ont des vertus dessiccatives ; il revient spécia-
lement, §11, sur ceux qui ont la propriété d'attirer à eux pour
 dessécher et atténuer. Or, c'est la le fond de la doctrine a
laquelle Hippocrate s'attache de prédilection dans les plaies
 detête, où il écrit, § 22 : « 11 n'est pas bon que les chairs de
la plaie soient humides, » et quelques lignes plus loin :
« Une fois la plaie mondifiée, il faut la rendre plus sèche;
c'est ainsi qu'elle pourra guérir plus vite , la chair qui donne
lieu aux bourgeons charnus n'étant plus humide, mais des-
séchée. » (Ibid).
    Mêmes rapports avec le Traité des plaies et ulcères, lequel
 « est attribué a Hippocrate d'une manière positive par Galien
et par Érotien » (Littré, t. 1, p. 352) ; IkHippocrate débute
en disant, § 1 ; « Ce qui est sec est pins près de l'état sain,
et ce qui est humide de l'état malade ; » aussi veut-il qu'on
applique « quelque substance siccative qui empêche de
suppurer » (Ibid). Ailleurs, § 2, il note comment « les par-
ties deviennent plus sèches et s'atténuent. » Il défend les

  (1) J'ai cru devoir multiplier les preuves afin de réfuter victorieusement
cette sentence d'un habile critique : « Comme le Traité des ulcères, ces
deux opuscules (Des fistules. — Des hémorroïdes) ne contiennent rien qui
démente ou fortifie l'assertion d'Érotien et de Galien, et le doute est ce qui
convient le mieux-ici où les éléments de discussion manquent complète-
ment. » [Littré, Introd. aux OEuv. d'Hipp. t. 1, p. 353.)