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LETTRE AU SUJET D'OBJETS ANTIQUES ROMAINS QU'ON VIENT DE TROUVER A AINAY. A Monsieur le Directeur de la Revue du Lyonnais. Des importants travaux que nous a légués M. Artaud, le plus précieux pour l'archéologie est, sans contredit, son Lyon sou- terrain, scrupuleux, exact et intéressant procès-verbal de toutes les découvertes faites sur le sol du vieux Lugdununi, de 1804 à 1836. La publication de ce précieux manuscrit est due à un autre érudit : M. Monfalcon, dont les travaux historiques sur Lyon lui assurent la reconnaissance de la postérité. On ne peut parcourir les pages de ce curieux répertoire, sans être saisi d'étonnement à la vue de tous les trésors que recelait le sol de la cité, que des travaux successifs ont rendus à notre admiration et qui sont venus enrichir notre musée. M, Artaud a signalé la découverte non seulement des monu- ments, des médailles, des chefs-d'œuvre des arts ; mais aussi de tout ce qui peut intéresser et faire connaître la topographie de l'ancien Lugdununi. C'est à ce titre modeste que je me permets de signaler une découverte peu importante en elle-même ; mais qu'il m'a paru utile de faire connaître. C'est un canal égoût de l'époque romaine découvert en creu- sant dans remplacement de l'ancien presbytère d'Ainay, qui était adossé au côté méridional de la tour de cette basilique. A environ 8 mètres du mur occidental du jardin, nous avons rencontré, à 4 mètres 50 de profondeur, un canal égoût de 70 centimètres de haut, sur 50 de large. Il était pavé de grandes