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GRAND HÔTEL-DIEU DE LYON. 483 évêque de Lyon, qui obtint alors, dit M. Monfalcon (i), la fondation d'un des plus magnifiques établissements de charité qui aient existé jamais. Nous ne remonterons point à l'époque de celte fondation et nous n'en suivrons point le développement depuis ce moment jusqu'à nos jours. A travers tant de siècles écoulés depuis la création de cet hospice, que Lyon vil grandir sans cesse, nous trouverions sans doute, malgré des lacunes im- menses, des faits historiques d'une grande valeur ; mais nous sortirions ainsi du cadre restreint que nous nous sommes tracé. Ne voulant écrire qu'une notice très-courle, nos re- cherches commenceront seulement à l'année 1637, époque à laquelle cet édifice fut réédifié pour la dernière fois. L'église existant alors était construite depuis deux cents ans à peine, et déjà l'on pensait à la démolir car elle se trouvait trop petite, soit pour le service des hospitaliers et. des malades, soit pour recevoir les personnes du dehors qui se réunissaient à certains jours dans son enceinte. M. Antoine Mey, l'un des recteurs de l'Hôpital, plein de confiance dans la générosité publique et dans la charilé éprouvée des Lyonnnais, s'assura, en 1636, des dispositions bienveillantes de ses concitoyens et proposa de rebâtir ce monument trop étroit, sur un plan plus largement conçu et ainsi parfaitement en rapport avec l'importance de l'Hôpital. Un projet fut rédigé, et les plans ayant été soumis aux recteurs de l'Hôtel-Dieu, ils les approuvèrent et arrêtèrent qu'ils seraient immédiatement exécutés, déclarant s'en rap- porter pour celle affaire h M. Antoine Mey et à M. Honorât, qui déjà avait donné une assez forte somme destinée à solder la dépense faite pour établir une balustrade autour du grand autel placé sous le dôme. (1) MONFALCON. Histoire de Lyon.