page suivante »
2C2 i;Kl>LIQUli DE M. 1/ABBÉ UOUX mais d'examiner des prétentions. Et d'ailleurs je n'aurais fait que redoubler son mécontentement ; car à ce que j'ai d i t , j'aurais probablement ajouté : que les creux-des-fades et autres diableries sont revendiques au même titre et par le moyen- âge et par l'époque celtique ; que refuser à lit ville de Feurs l'honneur d'avoir frappé la médaille au type A'A rus ce n'est pas refuser de l'attribuer aux Ségusiaves ; que je n'avais rien à dire après lui sur le saumon de plomb ; que M. d'Assier a fait connaî- tre avant lui l'inscription de Jullus, etc., etc. J'ai donc sagement agi en gardant un silence dont M. Bernard a le droit d'être fier puisque c'est une approbation. Je ne veux pas donner à ces petits détails plus d'importance qu'ils n'en méritent, j'arrive tout de suite aux inscriptions du Dieu Silvain, de Lucanus et de Pe- remiis. Je disais, dans mon compte-rendu, que M. Bernard était trop hâtif; sa réponse vient à l'appui de mon observation. Les ques- tions qu'il reprend sont présentées sous un aspect tout autre que dans son livre ; il y a même une différence si tranchée qu'on ne peut s'empêcher d'y reconnaître le souffle inspirateur d'une divi- nité que j'appellerai, si l'on veut, la divinité d'Auguste. Sans vou- loir expliquer ce phénomène suivons la nouvelle phase qu'il nous présente. On se rappelle que je traduisais ces mots : Numini Aug., Deo Silvano, etc. par ceux-ci à la divinité d'Auguste, au Dieu Silvain... par la raison que numini Aug. n'a aucun rapport avec Deo Silvano, et qu'il faut l'entendre de la personne de l'empereur. M. Bernard ne comprends pas cette subtilité. « J'ai cru remarquer, dit-il, que les savants n'étaient pas encore bien d'accord sur le sens du sigle Aug. joint comme qualificatif à certains mots, particulière- ment aux noms de divinités. Peut-être l'incertitude provient-elle de ce qu'il avait quelques rapports avec nos adjectifs royal et impérial qui peuvent désigner ad libitum un établissement dé- pendant de la personne même du roi ou de l'empereur, ou un établissement entretenu aux frais de l'État. » Ceci ne nous ap- prend pas grand chose. Je tâcherai de suppléer à l'insuffisance de l'explication. Deux opinions sont en présence. Les uns pensent que le si- gle Aug. joint au mot numen est une qualification indiquant un contrôle officiel. Ils disent qu'après Auguste on fit, par ordre des empereurs, le recensement des divinités de l'empire ; qu'un cer- tain nombre de ces dieux fut éliminé, et que ceux qui échappè- rent à celte mesure restèrent comme frappés d'une estampille qui leur donnait un cours autorisé. Ce serait le sens des mots au Dieu Silvain, divinité d'Auguste, c'est-à -dire approuvé par Auguste. C'est là , sans doute, ce que M. Bernard voulait dire. A l'application de ce système dans l'inscription qui nous occupe on peut opposer : que si le mot Aug. était qualificatif dans le sens