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CHRONIQUE LOCALE. 159 dait à quel Vert-Vert il a uni son sort et sa fortune, la France littéraire, qui fait l'effet, avec son grand nom, d'un nain affublé du chapeau d'un géant ; la Gazette médicale, dont nous n'oserions médire de peur de la Faculté ; la Muse des Familles, recueil de vers inédits des poètes contemporains, qui lançait dernièrement la circulaire suivante, afin d'obtenir un autographe pour son album : CIRCULAIRE. L'éditeur qui fonda la Muse des Familles Nous charge d'obtenir, malgré verroux et grilles, Un autographe eh vers de tous ses rédacteurs, C'est-à -dire de ceux que Lyon accapare. Donc, nous, vos serviteurs et collaborateurs, Nous vous prions d'orner d'un mot cet album rare, Que nous vous reprendrons dans trois jours tout au plus. Remercîments d'avance et très-humbles saluts ! Alexandre COSNARD et Prosper DELAMARE. la Voix du Bon Pasteur, journal du curé d'Ars ; le journal des Bons exemples ; le journal des Roses ; le journal de Médecine vétérinaire, que nous lisons peu, Dieu merci, puis une foule de publications et de recueils périodiques : la Propagation de la Foi, qui est une puissance et se tire à plusieurs centaines de mille ; les Annales de la Société d'agriculture ; le Recueil de la Jurisprudence de la Cour impériale de Lyon ; les Annales de la Société linneenne ; le Bulletin de la Société d'horticulture ; les Mémoires de l'Académie ; les Annales de la Société de médecine ; les Annales de la Société d'éducation ; qui sait ? Peut-être quelques autres feuilles encore. Nous trouvions le total fort honnête, lorsque tout à coup, sans que rien pût faiie présager une pareille avalanche, Lyon a vu tomber sur lui, un beau matin, le Trouvère, revue musicale, artistique et littéraire, paraissant le jeudi ; premier numéro, 23 décembre 1858, in-4° ; cette feuille annonce la musique de M. Benacci ; le Casino lyrique, chronique des cafés concerts, journal chantant, amusant, et surtout intéressant, paraissant tous les dimanches, premier numéro, 26 décembre 1858, in-4". Cette publication est consacrée à vanter la limonade et les chanteurs du café-Seibel; l'Indicateur de la Navigation, paraissant tous les samedis, premier numéro, ter jan- vier 1859, in-4°, destiné à faire tomber les différents chemins de fer qui aboutissent à Lyon ; le La-i-tou, revue critique et amusante des cafes- concerts et des divertissements lyonnais, paraissant le samedi, premier numéro, 29 janvier 1859, in-4°. La-i-tou est le chant des canotiers ; le journal qui a pris ce nom est destiné à faire concurrence au Casino lyrique. Enfin, lo plus beau de tous, l'Artiste lyonnais (littérature, théâtre, beaux- arts), qui se présente avec le portrait de M me Caroline Duprez, et qui, par le ton carrément net de ses premières lignes, la beauté de son papier, l'élégance de son impression, a l'air de nous dire que désormais on aura à compter avec lui et qu'il se sent de quoi vivre longtemps et en grand seigneur. Mais où trouver assez de rédacteurs pour remplir toutes ces feuilles, d'esprit et de malice pour les rendre amusantes, d'éditeurs pour les éditer, d'imprimeurs pour les imprimer et de lecteurs pour les lire ? En attendant leur tin, saluons leur naissance et publions, ce que nous avons dit souvent, que Lyon est la ville la plus artistique et la plus littéraire de la France. — Pendant que l'esprit s'agite la science ne se repose pas. Nous pouvons signaler un Plan de la ville de Lyon, à l'échelle de 1/500me, exécuté en ce moment par M. de Dignoscyo, ingénieur civil à Lyon, et M. Rembielinski, ingénieur géographe, graveur à Paris. Du moment qu'on perçait de nouvelles