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112            1)KSC1UI>TI0N D'UN SCEAU     GOTHIQUE.

placée sous le vocable de saint Martin, et fut abandonnée en-
suite pendant plusieurs siècles.
   D'après La Mure, la reine Brunehaut, en 612, fit restaurer
l'abbaye d'Ainay, qui avait déjà subi et eut à subir encore de
nombreuses vicissitudes.
   On peut en effet nommer au nombre de ses principaux des-
tructeurs pendant une suite de siècles, les Allobroges, les Huns,
ayant à leur tète Attila, les Vandales, les Lombards sous le
règne de Gontrand, les Maures d'Espagne, les Hongrois, en 937,
enfin, plus tard, les Calvinistes.
   Tour à tour anéanti et réédifié, ce monastère voyait toujours
s'accroître son importance et son autorité, car sa juridiction ab-
 batiale avait fini par acquérir des limites très-étendues.
    Enfin, en 1683, cette abbaye fut sécularisée, et en 1690, son
 église devint paroissiale, sous la dénomination de Saint-Martin
 d'Ainay (1).

  Revenons au sceau qui fait l'objet de notre notice.
  Le caractère de ses lettres, ainsi que le style du dais dont
nous avons parlé plus haut, fait remonter ce monument à la
seconde moitié du XIVe siècle.
  L'ortHographe du mot Atthanacensis écrit avec deux T,ne peut
qu'être attribuée à l'ignorance du graveur -, les erreurs de ce genre
sont d'ailleurs assez communes, et on a lieu de les constater
souvent sur les monnaies et les épigraphes de cette époque.
   Le type de saint Martin partageant son manteau pour en re-
vêtir un pauvre n'est point particulier â ce sceau.
   On le retrouve également sur les sceaux des abbayes qui étaient
sous le patronage de ce saint.
   Quant au nom de vestiarii ou de vestiaire, un titre de 1254
nous fait connaître quelles étaient ses fonctions (2).

   (1) Cartulaire des abbayes de Savigny et d'Ainay, par Auguste Bernard.
Varis, 1853.
   (2) Cartulaire d'Ainay. Manuscrit appartenant à la bibliothèque de la
ville de Lvon.