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» 86 IAON EN 1859. attendent toujours les lions de bronze dont il devait être orné. L'intérieur est d'une grande richesse d'ornementation. On entre sous un vestibule dont le plafond est supporté par quatre colonnes corinthiennes, puis, dans la Salle des Pas-Perdus. Quatre couplesde colonnes cannelées, polies comme le marbre, supportent trois coupoles surbaissées, placées à la suite les unes des autres ; six fenêtres semi-circulaires éclairent celle magnifique salle de laquelle on se rend dans tout l'édifice. 11 est regrettable que les mots : Cour Impériale, Cour d'appel, etc. ne soient pas gravées comme l'ordonne le style du monument, c'est-à -dire, en caractères antiques lapidaires. Dans le courant de 1858, on a placé, dans les entre-colon- nemenls du portique d'entrée, trois portes en fonte moulée et fer forgé de 8 m. 50 c. de hauteur, dont les panneaux à jour sont munis d'un vitrage ; la porte du milieu est fort belle et n'offre pas moins de richesse que de goût; ce nouvel em- bellissement était aussi une nécessité. L'architecte auteur des plans et dessius de ces portes, est M. Jouffray ; la modelure a été confiée à M. Léon Ruynaud et la serrurerie a été exé- cutée par l'habile mécanicien M. Guigue, dont le talent s'est déjà révélé dans le nouveau passage des Terreaux. LePalais-de-Justice de Lyon est l'œuvre de feu M. Baltard, architecte de Paris ; il a élé terminé totalement en 1846 ; il remplace l'ancienne Prison de Roanne qui, par sa construc- tion féodale et ses pierres noires, faisait dire aux étrangers que celte prison était bâtie avec des blocs de charbon. Triste comme la porte de Roanne, est un proverbe lyonnais. Le nouveau palais esl plus élégant, mais on sail ce qu'il a coulé. Les paysagistes et les photographes prennent en tous sens, depuis le quai des Célestins sur la rive opposée, ce magni- fique ensemble de monuments qui se compose toujours ainsi sur leurs tableaux : façade du Palais-de-Justice ; à gauche ,