Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                                 — 39 —

  chasse, etc. », signale spécialement « un des tableaux où l'on voit Hros et
  Antéros dans l'action de combattre, comme s'ils étaient au milieu du gym-
  nase ». La description du Catalogue sommaire n'est qu'un extrait de celle-là,
  sans mention particulière du tableau principal : « Dessin formant labyrin-
 the ; dans chaque carré qu'entourent des entrelacs, des génies s'exercent à
 la lutte, au pugilat ou à la chasse » I . Celle de VInventaire des mosaïques ne
 dérive ni de l'une ni de l'autre et n'est pas meilleure : « Lutte d'Ëros et
 d'Antéros. Scènes de chasse. Labyrinthe (?) formé de triangles noirs et
 blancs séparés par des torsades. Bordure formée par une torsade polychro-
 me».
       Le champ * est blanc, le décor polychrome. Dans le double labyrin-
 the d'une suite de triangles noirs ou têtes de diamants et d'une torsade,
 l'une et l'autre bordées de filets noirs, s'encadrent, posés en damier sur
 trois lignes longitudinales et cinq lignes transversales, huit petits tableaux
 carrés, délimités par un filet noir et par une torsade identique pour tous,
 mais différente de celle du labyrinthe. Les deux panneaux de la base con-
tiennent des rosaces différentes ; les six autres, des figures humaines ou ani-
males ; les deux panneaux que traverse le grand axe, et ceux-là seulement,
des génies ; le panneau supérieur, deux génies qui luttent, Ëros et Antéros,
si l'on veut ; le panneau inférieur, un génie, dans l'attitude du lutteur vain-
cu qui demande grâce, le genou gauche à terre, la main gauche derrière le
dos, la main droite en l'air ; les deux panneaux que traverse le petit axe,
celui de droite, un jeune chasseur, le pedum dans la main gauche, le bras
droit allongé horizontalement, accompagné d'un chien et courant vers la
gauche ; celui de gauche, la bête qu'il poursuit, un lièvre, avec l'arbre que le
lièvre va dépasser dans sa fuite ; enfin, les deux tableaux du sommet, deux
figures presque symétriques, chacun un enfant, lutteurs isolés qui se font
face. Toute cette décoration est entourée d'abord par une ligne de triangles
noirs identiques à ceux du labyrinthe, bordée également de filets noirs ;
puis par une ligne de dents de scie noires ; ensuite par une tresse entre deux
filets noirs ; enfin par une étroite bande noire.

     i. Comp. Bazin, Vienne et Lyon gallo-romains, p. 382 : « Elle représente, avec les attitudes les plus
variées, dans les détours d'un labyrinthe, des petits génies s'exerçant à la lutte, au pugilat, à la chasse ».
     2. Voir la fig. 12, qui est une réduction en noir de la planche XXX d'Artaud.