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de Cochard. Quant au lieu de la découverte, on croirait, à lire Savigné,
qu'elle fut faite sur Ste-Colombe, comme on le croirait pour plusieurs
autres, cet écrivain ayant fondu, sans avis préalable, l'histoire de St-Romain
avec celle de la commune limitrophe. D'ailleurs, le langage courant désigne
inexactement par le nom de Ste-Colombe tout l'espace que couvrait le
faubourg antique de Vienne. ComarmondT, pour la date, indique simple-
ment 1822 et, pour le lieu, exactement, à une faute d'impression près,
 « St-Romain-en-Gal, dans la propriété de M. Montaut ». Artaud n'a pas
commis l'inexactitude vulgaire dans son inventaire de 1833 2 , mais il
l'a commise dans son livre de 18353: «...territoire de Ste-Colombe, chez
un agriculteur nommé Montant ». De la part d'un contemporain, qui fut,
nous allons le voir, mêlé à toute l'affaire de l'acquisition, la date qu'on y
lit, 1830, serait une erreur bizarre, s'il en était tout à fait responsable ;
mais son manuscrit 4 laisse en blanc la place des deux derniers chiffres.
Quelque typographe ne les a-t-il pas ajoutés d'office sur une épreuve que
l'auteur n'a pas vue ou n'a pas assez attentivement corrigée ?
     2. « M. le comte de Tournon, préfet du Rhône, sentant la nécessité
de conserver un monument aussi précieux par son antiquité, la délicatesse
du travail et le choix du sujet, avait donné l'ordre d'en faire l'acquisition,
afin de le placer au musée de Lyon, à côté de ceux qui y sont déjà déposés.
Il faut espérer que son successeur s'empressera de remplir une intention
aussi louable et que les arts n'auront pas à gémir d'un abandon qui en
entraînerait la ruine prochaine » 5. Une lettre du nouveau préfet, le comte
de Brosses, au baron Rambaud, maire de Lyon, en date du 24 janvier
1823 6, confirme cette assertion de Cochard et montre que son espoir
n'était pas vain. En décembre 1822, y est-il dit, le maire de St-Romain
en Gai ayant informé le préfet du Rhône qu'un habitant de sa commune,

     1. Description..., p. 690. — Le Catalogue sommaire des Musées de Lyon, 1887, p. 135, n° 17=1899, p. 207,
n° 18, dit d'après Comarmond : «... trouvée en 1822, à Saint-Romain-en-Gal (Rhône) ».
     2. P. 32.
     3. P. 121.
     4. Bibliothèque de l'Académie de Lyon, M 106, f. 100.
     5. Cochard, p. 13 (de la notice imprimée).
     6. Cette pièce et tout le dossier concernant la mosaïque d'Orphée sont aux archives municipales, série
R*a.