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dit Paret, à o m. 60 de profondeur ; environ 7 m. x 4 ou 5 m. Le tableau
central et quelques-uns des autres ont été rétablis ; mais ce n'est pas la
disposition primitive. Orphée assis entre deux arbres sur un rocher.
Quarante-quatre compartiments octogonaux séparés par une torsade et
ornés chacun d'un animal différent. « Nous ne pûmes sauver que le tableau
du milieu et quelques panneaux (Artaud). Musée de Lyon» 1. La pre-
mière notice dérive directement du Catalogue sommaire, indirectement de
Comarmond. Or, si l'auteur avait pris la peine de remonter jusqu'à cette
source, il aurait vu que le passage et la planche d'Artaud, auxquels il se
réfère pour la seconde notice, sont clairement visés par Comarmond, et
reconnu tout de suite l'identité du n° 201 avec le n° 242, malgré certaines
divergences insignifiantes des témoignages. Artaud et Savigné, le deuxième
témoin cité pour le n° 201, donnent comme lieu de la découverte Ste-
Colombe, et Comarmond St-Romain-en-Gal, mais Artaud ajoute : «chez un
agriculteur nommé Montant » : Comarmond, avec une faute d'impression,
« dans la propriété de M. Montaut », Savigné précise: « Le nommé Mon-
tant ditParet rencontra dans sa vigne... ». Artaud et Savigné s'expriment avec
l'inexactitude du langage courant où Ste-Colombe, la plus peuplée des deux
communes limitrophes, supplante St-Romain pour la désignation de
faubourg de Vienne antique. La divergence relative au nombre des petits
tableaux aurait paru négligeable, en ce qui concerne la question d'identité,
si l'on avait remarqué que Savigné lui-même donne 50 pour la prétendue
mosaïque de Ste-Colombe. Le désaccord des témoignages quant à la date
n'a non plus aucune valeur, puisque le 1830 d'Artaud est, comme nous
l'avons vu en commençant, une erreur manifeste. Que l'on ne cherche
donc pas, sur la foi de l'Inventaire, une seconde mosaïque d'Orphée au
musée de Lyon.
     2. Notre pavement n'est d'ailleurs pas la seule représentation en mo-
saïque d'Orphée charmant les animaux, qu'ait rendue le sol de Vienne et
de sa banlieue romaine. Une autre fut découverte à Vienne, dans le Champ
de Mars, en 1859 ; elle est conservée en grande partie au musée de cette


   1. Bibliographie : « Artaud, op. cit., p. 121-123, pi. LVIII, en couleur ; Savigné, op. cit., p. 187-188 ».