Revue du Lyonnais » série 5 - n°2 ( 1886 ) » pp.441

                    LE FOLK-LORE LYONNAIS                      44I

   Tu peux courir le monde,     — Conduis-moi donc, ma blonde,
   Sans peur de ni1 affliger,     Chez monsieur le curé,
   Sans peur de m'affliger,       Chez monsieur le curé ;
   A la cherche des filles        Qu'il m'écoute à confesse
   Plusfacil' à tromper.          Et puis nous marier.

   Auprès de la blonde            Auprès de la blonde
     Ah, qu'il fait bon,            Ah, qu'il fait bon,
     Fait bon, fait bon,            Fait bon, fait bon,
   Auprès de la blonde              Auprès de la blonde
 Ah, qu'il fait bon dormir!     Ah, qu'il fait bon dormir !


   Si tu reviens du monde,         Il s'en fut à confesse
   Sans avoir rien dupé,           Et puis fut marié,
   Sans avoir rien dupé,           Et puis fut marié.
   Tu trouveras ta blonde          Depuis ce temps sa blonde
   Sans doute mariée.              Le mètie par le ne\.

   Auprès de la blonde             Auprès de la blonde
     Ah, qu'il fait bon,             Ah, qu'il fait bon,
     Fait bon, fait bon,             Fait bon, fait bon,
   Auprès de la blonde             Auprès de la blonde
 Ah, qu'il fait bon dormir !     Ah, qu'il fait bon dormir!



   La plupart de nos chansons populaires se retrouvent avec
des variantes sur les points les plus divers de la France. Je
ne sache pas que celles-ci existent nulle part. Je ne les ai
rencontrées du moins ni dans les Chansons populaires de la
France, de M. E. Rolland, ni dans les Chants populaires de
la Provence, de M. Damase Arbaud.

   Ne quittons point le village d'Échallas sans signaler une
prière à la lune, qu'on entendait encore il y a quelques
années. Elle se disait après le Pater et YAve du soir, en se
tournant du côté de la lune, si elle brillait au firmament :