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LE
PORT-SAINT-LOUIS
DU RHONE
kU moment où notre plus belle ligne navigable du
Sud au Nord de l'Europe est rouverte de la
Méditerranée à l'Océan, et voit revenir à elle un
trafic qui l'abandonnait depuis plus de trente ans, l'heure
est propice pour rappeler l'attention sur une œuvre vraiment
lyonnaise, Port-Saint-Louis du Rhône, posé à la tête de
cette ligne, comme notre poste avancé sur la nier, tel que le
Havre l'est pour Paris.
L'histoire de cette voie de transit ne date pas d'hier ;
Strabon en écrivait la première page, il y a dix-neuf siècles :
« on peut remonter le Rhône fi) bien haut, avec de gros-
ses cargaisons qu'on transporte aux divers endroits du pays,
par le moyen d'autres rivières navigables qu'il reçoit
et qui peuvent également porter des bateaux lourdement
chargés. Ces bateaux passent du Rhône sur la Saône, et
ensuite sur le Doubs; de la Saône, les marchandises sont
(i) Le pius grand et le plus navigable au loin, « ^synrr»; T« m *«<
TtMÎrTov à iait'kavi !£«» Strabon, liv. IV).