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266        FOUILLES DANS LA. VALLÉE DU FORMANS

présence de M. Cadot, du colonel Stoffel et de M. Guigue,
que j'étais parvenu à faire adjoindre à MM. les ingénieurs.
   Le lendemain, M. Thiollière recevait de M. de Franque-
ville une lettre (P. J., n° 7) confirmant ce que je lui avais
annoncé relativement à l'opinion de l'Empereur. Elle con-
tenait la copie d'une Note de la main de Napoléon III
et était conforme aux indications fournies par le colonel
de Gœler; elle justifiait la détermination à laquelle nous
nous étions arrêtés. Ce curieux document inédit, qui
montre à la fois l'intérêt et la part directe que Napoléon III
prenait à ces recherches, mérite d'être reproduit intégrale-
ment ici :

  « Les Helvètes voulant traverser la Gaule pour se rendre
« en Saintonge, s'étaient dirigés de Genève sur la Saône,
« en passant par le pas de l'Écluse.
  « César avait établi son camp probablement vers la partie
« nord de Lyon (10) ; il apprend par ses éclaireurs que les
« Helvètes ont déjà, aux trois quarts, passé la Saône sur
« des radeaux ou des bateaux joints ensemble; il ne restait
« donc plus qu'environ 28,000 combattants sur la rive
« gauche. Il part à minuit, avec trois légions, de Lyon et
« arrive le lendemain matin. Où se trouvaient les Helvètes ?
  « Sans aucun doute à une petite journée, ce qui nous


  (10) Napoléon III suivait pour ces deux faits l'opinion du baron de
Gœler qui avait écrit : Es blieb den Helvetiern nur der eine durch das
Gtbiet der Sequaner fûrhende Weg zu nehmen ûbrig, der heutigen Tags
von Fort de Cluse in das Semine-Thal          nach Lyon und Maçon fuhrt.
(Casar's Gallischer Krieg, p. n ) , et plus loin : Auf dessen {Lugdunum)
Nordseite zwischen dem Rhône und der Saône er (Casar) ein Standlager
schlug. [loco dicto, p. 14).