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I30            HISTOIRE DES DEUX ANTOINE

puis vers le cours Rambaud, l'arsenal et l'usine à gaz.
  L'empressement que l'on mettait à éloigner du centre
ces établissements, donnait au prolongement de la pres-
qu'île une spécialité dont le voisinage ne fut pas recherché,
aussi la ville ne vendait pas ses terrains.

   A la fin du règne de Louis-Philippe, on eut l'espérance
de réaliser enfin toutes les illusions de Perrache.
   Le chemin de fer de Paris à Lyon venait d'être concédé
à une première Compagnie ; au moment où elle se mettait
sérieusement à l'œuvre, était arrivé la Révolution de 1848,
qui avait compromis son existence; on ne soupçonnait
pas alors l'avenir réservé à ces entreprises, les capitaux
manquaient de confiance; la Compagnie avait demandé et
obtenu la résiliation de son marché, l'Etat était forcé de se
charger de l'exécution des travaux déjà commencés (15).

    La traversée de Lyon avait donné lieu à de grandes dis-
cussions. Jullien, l'ingénieur en chef de la Compagnie,
proposait de quitter ..la, vallée de la Saône en amont de
l'Ile-Barbe, de traverser la montagne sous Caluire (ce qu'on
fait aujourd'hui), de franchir le Rhône par un pont (là où
nous avons placé celui de Genève) et d'aller à la Guillotière
en traversant derrière les Brotteaux.
    En arrivant au cours Lafayette, une courbe d'un grand
rayon aurait conduit dans une belle gare de voyageurs,
placée en face de Hôtel-Dieu, sur le quai du Rhône.
    La gare des marchandises devait être derrière, sur la
ligne directe; les trains de marchandises n'auraient point
eu de rebroussement.
    Ce tracé fort exécutable alors, vu l'absence de construc-
tions importantes sur tout son parcours, était un, projet