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                 ET DU VIEUX PONT MORAND                     12)

décora l'architecte de Tordre de Saint-Michel ; mais je n'ai
trouvé aucun document qui me permette de dire qu'il
l'appela, son cher et bien aymé Morand, comme Louis XV
avait désigné Perrache, dans le préambule de ses lettres
patentes.

  En même temps la chaussée se construisait sur le bord
du Rhône et l'on remblayait ce qui forme la place Perra-
che, en laissant les eaux dans le grand bassin, remplacé
aujourd'hui par le cours du Midi. La valeur du terrain con-
quis devait payer la dépense des travaux; on comptait les
vendre 24 livres la toise en moyenne, c'était beaucoup
pour l'époque.

   A partir de 1771 Perrache chercha des capitaux; Soufflot
et Coustou qui dans le principe étaient ses associés, eurent
la prudence de changer leur position contre celle de sim-
ples créanciers; nous dirions aujourd'hui, de changer leurs
actions contre des obligations.
   La société composée de vingt-cinq personnes, avec des
intérêts inégaux, ne se forma pas sans peine; elle était
attaquée de tous côtés, surtout par des écrits anonymes.
   Perrache y répondit par une brochure intitulée : Réponse
de M. Perrache à un financier de Paris. (Imprimerie Cha-
vanne, Lyon 1771).
    Elle finit ainsi : « J'ai dit la vérité, j'ai cherché à persua-
der, parce que je suis persuadé moi-même. Je sollicitais
depuis longtemps la vérification de mes nivellements,
j'ai obtenu qu'elle serait faite de la manière la plus capable
de rassurer tous les intéressés. »
   Cette vérification fut faite, et confondit ses contradic-
teurs.