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RÉSULTAT DES FOUILLES 353
de ces deux derniers qui fait partie de ma collection (PI. VI,
fig. 4). On remarquera sa décoration aussi simple qu'élé-
gante formée de zigzags et de stries transversales symé-
triquement disposés. Quant au quatrième, on s'en fera une
idée en se figurant un cercle replié en double^ de manière Ã
ne former qu'un demi cercle formant à une de ses extrémi-
tés une boucle et à l'autre un crochet (12). »
En dehors des fouilles de 1862, je mentionnerai encore
deux fibules trouvées également à Saint-Barnard. La pre-
mière, de bronze, est semblable à celle du lac de Neufchâ-
tel, qui figure sous le n° 84 dans l'ouvrage de Desor (p. 94).
C'est absolument le modèle imité de nos jours et que l'in-
dustrie moderne a remis en usage sous le nom d'épingles
anglaises (PI. VII, fig. 1).
La seconde, avec un ressort à boudin, du même genre
que la précédente, en diffère complètement sous le rapport
artistique. Au lieu de la simple tige recourbée en trois replis,
s'étalant en une feuille mince, creusée pour recevoir et
maintenir fixe la pointe, et assujettie à son extrémité par un
simple manchon de métal, on a une agrafe composée de
deux pièces distinctes : l'aiguille et la plaque décorative
derrière laquelle est soudé le crochet, mutilé dans la pièce
originale. Les dessins de la planche (fig. 2, 3 et 4), qui
reproduisent ce curieux objet sous ses principaux aspects,
remplacent avantageusement une description qui ne serait
jamais bien claire.
(12) Dictionnaire archéologique delà Gaule, Paris, Imprimerie nationale,
1875, in-4, t. I", p. 272, article Château-Gaillard. Voir aussi Appen-
dice, n° 18. Le Dictionnaire a fait erreur dans le classement de ces bra-
celets, après avoir décrit les trois premiers, il place le quatrième dans
•un autre tumulus avec les pendeloques.