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                    HISTORIQUE DES FOUILLES                           263

    On avait d'abord pensé que le camp de César avait pu
être porté à Trévoux, et la bataille livrée à Montmerle.
Cette opinion ne tarda pas à être abandonnée par cette
 raison que Trévoux étant situé entre deux Ambérieux,
Ambèrieux d'Anse et Ambérieux en Dombes, devait néces-
sairement appartenir aux Ambarres, et qu'il résulte positi-
vement du texte de César qu'il avait posé son camp chez
les Ségusiaves, et dès lors non à Trévoux, qui faisait partie
des Ambarres. Ab AUobrogibus in Segusiavos exercitum ducit
( 1 , 10).
   Cette appréciation était conforme à l'opinion du colonel
de Gceler, qui avait placé la défaite des Tigurins entre
Trévoux et Villefranche (5) et justifiait cette position.
   L'opinion de M. de Saulcy qui plaçait cette défaite au-
dessus de Mâcon (6), n'étant pas admise par nous, il fut
arrêté que le draguage de la Saône serait porté au-dessus de
Trévoux. Mais, en même temps et comme je l'avais écrit
moi-même à M. Thiollière, M. Martin-Daussigny faisait
observer que le draguage de la Saône ne pourrait amener
aucun résultat.
   Il insistait donc pour que des fouilles fussent faites sur les
berges de la rivière, entre Trévoux et Montmerle, MM. les
ingénieurs répliquaient qu'ils ne pouvaient adopter cette
proposition; que leur seule mission et leur seule compé-
tence était de faire opérer des draguages et qu'ils ne pou-
vaient pas aller au-delà.
   L'Empereur avait affecté à ces draguages vingt-cinq mille
francs sur sa cassette, et si MM. les ingénieurs venaient


  (5) Cœsar's Gallischer Krieg in den Iahren / S bis S} vor Christus;
Stuttgart, 1858, in-8, pp. 15-16.
  (6) La guerre des Helvètes, etc , in-8°, Paris, 1860, p. 39, 4 1 , 44.