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444 LETTRES INÉDITES droits et les devoirs dévolus à la puissance paternelle, et ils témoignaient, en toute occasion, à ces orphelins une sol- licitude sans bornes et un dévouement parfait. On voudra bien, je l'espère, me pardonner cette légère digression, qui est à peu près étrangère au principal objet du présent article, mais à laquelle j'ai cru néanmoins devoir me livrer. Si l'on en juge par le développement et l'importance de ses livres de comptes, par le nombre et la qualité de ses clients, F.-J. Place dut être un tailleur renommé et surtout bien achalandé. On remarque, en effet, parmi ses prati- ques : le marquis de Pina de Saint-Didier ; les comtes de Vourey (de Grenoble) et de Riverieulx (de Lyon); MM. de Flesselles et Terray, intendants de cette ville et généra- lité; M. de Saussure; le marquis de Brante (d'Avignon); le prince Potocki ; les sieurs : Clerget-Darboville, comédien à Marseille; Granger cadet, comédien à la Cour de Sto- kholm ; Saint-Aubin, comédien ; Caillet, directeur de la co- médie, à Nantes; Chevallier, régisseur du spectacle de Lyon; d'Herbois, « comédien, directeur du spectacle établi « à Genève»; Froissard, comédien; Hachet (Hachette, peut-être?), directeur de la comédie, à Paris; Goyon, dan- seur de la comédie, à Bordeaux ; Remiral et Valville, co- médiens, etc. De tous ces acteurs qui, après avoir figuré sur la scène du théâtre de Lyon, se trouvaient, on le voit, plus ou moins dispersés, Collot-d'Herbois seul doit nous occuper. On se rappelle, peut-être, qu'il y a une vingtaine d'an- nées, j'ai publié dans cette Revue quelques lettres de l'odieux personnage dont il vient d'être parlé, et que la correspon- dance dont il s'agit était extraite des papiers de l'ancien théâtre de Lyon, conservés aux archives de l'Hôtel-de-Ville. Ces dépêches, d'un caractère purement officiel, conte- naient, s'il m'en souvient bien, des rapports adressés au