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                     LECTURES A LA SORBONNE                   37

et établi à la seule charge d'une institution faussée par la
 base, rendons justice à tous les exposants étrangers n'ayant
point pris part à ces manœuvres de l'intrigue et du mo-
nopole.
   Reconnaissons qu'après la peinture d'histoire où brillè-
 rent les Cabanel, Bouguereau, les Benjamin Constant, Bon-
nat, Laurens, Sylvestre, Roll, Lematte, feu Régnauît, Tony
Robert-Fleury, Henner, Bestellère etc., etc., reconnaissons
que le genre et l'anecdote y sont largement représentés
avec les Gérome, Meissonnier, Vibert, etc. Puis viennent
nos gloires paysagistes, les regrettés (i) Corot, Chintreuil
et Daubigny, suivis par les vivants : Français, E. Breton,
Brisson, Guillon, Desbrosses, Flahaut, René Véron,
etc., etc. Les animaliers et peintres de natures mortes y
brillent avec les Vollon, Degoffe, Ph. Rousseau, Bergeret,
etc., etc. Certes, loin d'y manquer, la quantité confondue
et mal classée fait beaucoup perdre aux œuvres mal
éclairées ; car, disons-le, à notre grand regret, nous ne sa-
vons pas, comme les Anglais, les Autrichiens, les Belges et
les Espagnols, faire valoir nos richesses. Une parcimonie
regrettable préside à nos Expositions : l'éclairage y est faux
et le public manque tout à fait de confortable. Malgré cela,
l'école française est remarquable par sa vitalité extraordi-
naire et la fécondité de ses nombreux artistes. Ce que
nous regrettons surtout, c'est qu'une répartition plus équi-
table des places n'ait pas eu lieu. L'art français y eût ga-
gné en forces supérieures et nouvelles plus concentrées et
non disséminées et multiples des mêmes artistes qui se
sont trop prodigués.
       (A suivre).
                                               T. VÉRON.

  (i) De vrais titulaires de l'Institut universel ceux-là !