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482                       ROCHE-CARDON

 « à deux millions. Ces richesses immenses ne sôrti-
•« rent pas de cette ville, où il les avait acquises, et
 « il les employa à faire éclater sa religion et son
 « amour pour Lyon.
   « Les greniers de l'Hôpital, de la^Charité, le collège
« de la Trinité, les églises et les maisons des Corde-
« liers et des Jésuites de Saint-Joseph portent ses
« armes qui étaient une tige de carde au naturel.
   « La fidélité qu'Horace Cardon fit paraître pour
« Henri IV, dans une occasion importante, lui mé-
« rita la bienveillance de ce'prince. Il avait empêché
« un corps de Ligueurs d'entrer par la porte d'Ainay
« et de se rendre maître de la ville. Ce fait est énoncé
« dans les lettres patentes du 8 octobre 1605. Le roi
« veut qu'Horace Cardon soit compris dans les privi-
« légës accordés par lui et par ses prédécesseurs aux
« nobles étrangers dans Lyon, et en particulier aux
« Bonevisi, aux Gadagne, aux Mascrany, aux Strozzi,
« aux Contarini, etc. Ces privilèges permettaient de
(t négocier en gros sans déroger à leur noblesse.
« Cardoïi fut élevé à l'échevinage en 1610. Sa maison
« était celle qui fait le coin de la rue Mercière et de la
« rue de la Monnaie. Elle avait appartenu au fameux
« libraire Porta, qui l'avait fait bâtir (1).
    « Gardon était seigneur de la Roche-Cardon et vé-
« eut dans le célibat; son frère, nommé Jacques, fut
« échevin en 1636. Il épousa Lucrèce Strozzi et fut
« pourvu de la charge de Grand-Prévôt des trois pro-
« vinces en 1643 (Lyonnais, Forez et Beaujolais).


  (1) L'intérieur de cette maison est très-curieux à visiter et sert de
location à une imprimerie de gravures et de lithographies, laquelle
était dirigée, il y a peu de temps, par les dames Giraud.