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384              NOTICE STJR PAUL EYMAKD

mise à toutes les vicissitudes, à tous les dangers qui peu-
vent venir de la Turquie, de l'Egypte, de l'Italie ou des
Etats-Unis. Qu'un nuage s'élève sur la prospérité de ces
Etats et les maisons lyonnaises les plus solides sont ébran-
lées. Paul Eymard l'apprit à ses dépens. Une crise sur-
vint dans les façonnés et notre habile négociant fut obligé
de liquider sa fortune et de quitter, en 1859, une profes-
sion dans laquelle son goût artistique avait fait éclore
de si élégants produits.
   Débarrassé de la conduite d'un grand commerce, il se
tourna vers ses occupations intellectuelles si séduisantes
et s'y fit bientôt une place honorable.
   De 1859 à 1878, il étudia particulièrement les mala-
dies des vers à soie, adopta le système Pasteur qu'il con-
naissait à fond, surveilla et suivit avec soin des éducations
particulières dont il notait toutes les péripéties et fit, de
concert avec M. Mathevon, si compétent et si connu, les
expériences les plus décisives et les plus complètes sur
l'élevage du ver, sur les magnaneries, sur le microsco-
pe et sur le traitement de l'insecte précieux à qui Lyon
doit sa fortune.
   Mais ces soins ne suffisaient pas à son activité. Il
était d'ailleurs trop connu pour qu'on ne saisît pas avec
empressement l'occasion de profiter de son expérience et
d'utiliser son intelligence. A peine avait-il quitté l'in-
dustrie, qu'il fut nommé agent général de la Compagnie
d'assurances La France, une de nos Compagnies les
plus anciennes et les plus puissantes.
   Paul Eymard, tout en imprimant une impulsion éner-
gique aux affaires de cette Compagnie, put s'occuper de
l'organisation des concours régionaux, assister à tous
les congrès scientifiques à Olermont-Ferrand, au Havre,
ailleurs et publia les comptes-rendus de la Commission