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368                    LE ^HéATliE A MON
go et par le fameux Noverre (1), aux pirouettes de MeIle
Lany, de l'Opéra de Paris, et à celles de Bodin et de Melie
Geoffroy, pensionnés par la cour de Turin. Elles cou-
raient aux débuts de MelIe Froment, dans Iphigénie, aux
concerts des Italiens Chinzer et Vestri, musiciens du duc
de Modène, à ceux des Allemands Rucker et Héricourt,
aux arlequinades des sauteurs de corde et aux feux d'ar-
tifice de Prospero Toscani, le Ruggieri de ce temps-là (2).
    Au milieu des soucis de sa direction, Pré ville avait
 trouvé le temps de se marier. Sa femme, Madeleine-
 Michelle-Angélique Drotiin (3), était entrée comme lui
 au théâtre de Lyon et s'était faite comédienne par
 circonstance. Pendant trois ans, l'entr prise conti-
 nua de prospérer. La renommée du jeune directeur
 s'était rapidement accrue, son talent avait atteint sa
 maturité et sa perfection. A la mort d'Arnould Poisson,
  en 1753, Préville fut appelé à Paris pour le remplacer :
  ses débuts dépassèrent toutes ses espérances, et ses
  succès furent prodigieux. Dès lors, il n'appartint plus
  à la ville de Lyon ; mais, pendant les trente-trois ans
  qu'il passa encore au théâtre, il reparut à plusieurs
  reprises sur la scène qui l'avait formé.
     Préville n'est pas le seul grand artiste que Lyon ait
  envoyé dans ce temps-là aux théâtres de Paris. Sans



    (1) Noverre (J.-G.), célèbre compositeur de ballets ; né à Paris en
 1727, il y est mort en 1810, Il enrichit presque tous les théâtres de
 l'Europe de nombreuses compositions dont plusieurs eurent un imnlen-*
 se succès. On a dé lui des Lettres sur les arts imitateurs et sur la danse
 en particulier, 1807, 2 vol. in"8».
    (2) Affiches de Lyon.
    (3) Née au Mans.le 17mars 1731, morte à Fenlis, le 7 mai 1794, elle
  débuta, en 1753, au Théâtre-Français, où elle ne fut pas admise.—V.
  Nouvelle biographie générale.