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                      LE THÉÂTRE A Ã.YON                     261

    La troupe lyrique s'installa d'abord dans une maison
 de la rue du Garet. Ce local fut consumé trois fois par
 des incendies ; et, en 1689, les missionnaires de Saint-
Joseph, dont le coavent était tout près de là, effrayés du
danger permanent qui résultait de ce voisinage, s'op-
posèrent au rétablissement de ce théâtre.
    L'opéra se réfugia alors provisoirement dans une mai-
 son de la place 3ellecour> Ce fut là sans doute qu'on
joua, en 1690, l'opéra de Bidon (1); en 1694, la Bue Mer-
cière ou les maris dupés, comédie en vers de Legrand,
et, en 1699, les Comédiens de campagne (2), pièce qui
était encore toute d'actualité.
   Au mois d'avril 1701, la ville donna des fêtes et des
illuminations enl'honneurdu duc d'Anjou etde ses frères,
les ducs de Bourgogne et de Berry, qui revenaient de
Savoie. Le 9, les princes furent conduits au spectacle
et assistèrent à la représentation de Phaéton. Le 10, on
joua YEurope galante, avec un prologue dont le sujet
était l'union de la France et de l'Espagne ; cet ouvrage
fit tant de plaisir qu'on le rejoua le lendemain (3).
    Des troupes d'acteurs italiens passaient souvent à Lyon
 depuis le jour où Henri IV en avait fait venir pour les
fêtes de son mariage avec Marie de Médicis. Le 13 juillet
 1703, une troupe italienne, installée dans la salle de
l'opéra de Beltecour, donna La vengeance de Colombine
ou A rlequin beau-frère du grand Turc, avec la parodie
 de l'opéra de Tancrède (4).


  (1) Didon, tragédie en musique, Lyon. Thomas Amaulry, 1690
(Catalogue de la bibliothèque Coste, par Aimé Vingtrinier, 2 vol.
in-8).
  (i) Lyon, chez Roux. 1699, (répertoirelyonnais, fonds Coste,).
  (3; V. Clerjon, Hist. de Lyon, t. VI, p . 249.
   fi) Recherches sur les théâtres, t, III, p. 197.