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                          COUVENT DES MINIMES                           341

ami y paraissent davantage et nous touchent plus profon-
dément. Après avoir lu l'un et l'autre, nous persistons à
remettre François Humblot au rang où le plaçaient ses
auditeurs, qui le comptaient parmi les plus éloquents
prédicateurs de leur temps ; son mérite le met au nombre
de ceux qui préparèrent avec le plus de succès l'avène-
ment des Bossu et et des Bourdaloue (1).
   Ses grands travaux, ses courses d'apôtre et les austé-
rités de sa vie avaient usé ses forces avant l'âge (î ). II suc-
comba à 43 ans au couvent de Tours, protestant de sa
foi au mystère de l'Eucharistie, édifiant ceux qui le ser-
vaient par sa douceur, sa résignation et son courage, et
rendant le dernier soupir avec ces mots sur les lèvres :
              « O bon Jésus, donnez-moi patience (1). »

                                             L'abbé J.-B. VANEL.
       (A suivre.)                     ,


   (I) Voici deux témoignages de l'estime dans laquelle ses con-
temporains tenaient le père Humblot.
   Gauthier, jésuite, dans sa table chronographique, dit de lui qu'il
fut remarquable par sa piété et son zèle, non moins que par son
talent extraordinaire et sa prodigieuse mémoire. « Piétate ao zelo
non minus insignis quam eximio ingenio ac memoria singulari.
   Valladier (Partitions oratoires, livre 2). « Humblotum proestanti
« memoria, exquisita éruditions, incredibili fama eduxit et initana fami-
« lia. »
   L'Ordre des Minimes produisit Humblot qui jouit d'une mémoire
remarquable, d'une érudition profonde et d'une incroyable re-
nommée.
   (ï) C. f. Les derniers soupirs d'une âme religieuse, tirés sur l'heureuse
et pieuse mort du révérend père François Humblot, provincial dis Mi-
nimes, en la province de Touraine. Composé par le révérend père A n -
dré Chauvineau, religieux minime marseiliez, prédicateur ordi-
naire du roi.
    A Paris, chez Eustache Foucault, rue Saint-Jacques, à la Co-
quille.
   Dédié à Messire Nicolas de Verdun, conseiller du roi, premier
président en sa cour du Parlement de P a r i s .
   (1) Cf. Les délices spirituelles que le R. P. François Humblot, allant
au ciel, a laissés en terre, par François du Bois.
   A Saint-Mileriel, Cyprien Rovier, 1618.
   Outre les ouvrages cités plus haut, le père François Humblot a
laissé deux opuscules : Censura prœmu thesibus Salmu riensium Aca-
demicorum prœfiati (1611) Salmurii-Phantasma ccmœ minislralis-Pa-
 risiis-Apud Eustachum Foucault.