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                      HISTOIRE
                                 DE


L'ANCIEN COUVENT DES MINIMES

                         LES MOINES
                                (Suite)


                  LE P. FRANÇOIS HUMBLOT

  Dans les mêmes années que les religieux minimes,
dont nous citions les noms à la fin du chapitre précédent,
acquéraient le renom de théologiens distingués, le Père
François Humblot méritait, par son éloquence, l'estime
et les applaudissements de ses contemporains et obtenait
une des premières places parmi les prédicateurs du
temps (1).
  La chaire, à cette époque, était loin encore de s'être dé-
barrassée d'une érudition de mauvais aloi, empruntée aux
souvenirs d'une mythologie surannée, à l'histoire des Grecs


  (I) Voici en quels termes l'auteur du Chronican Minimorum inscrit
dans son livre la mort de ce vénère religieux :
  At quibus Tune verbis efferam funus quod Turones exeunteOctobripro-
duxerunt? Ille nimirum R. P. Franciscus Humblot fax ordinis sui splen-
didissima .et benignissima, patriœ decus et ornamentum, sœculi proditjium
Eoolesiœ co/urnen, cujus ngriten atque meritum nulta oratio exœquaverit,
nobis imma urâ morte subduclus est.
  « Avec quelles paroles déplorer la perte qu'a faite à la fin d'octobre
« (de l'année 1612) le couvent de Tours; le père François Humblot,
« splendide et douce lumière de son ordre, gloire et ornement de la
« patrie, merveille du siècle, colonne de l'Eglise, dont le nom et le mé-
« rite surpassent tout discours, fut enlevé par une mort trop prompte! »