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• LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON 267 Ces descriptions sont trop claires pour avoir besoin de commentaires. Il en est de môme de l'explication confor- me aux données de la science moderne que Edouard Lopez nous fournit sur la crue du Nil, et ses causes. La peinture qu'il fait du plateau central de l'Afrique pendant toute la saison des pluies, qui le transforment en une mer intérieure, est des plus véridiques, et après avoir lu cette page, on reste étonné d'y avoir trouvé ce que l'on cher- cherait vainement dans les ouvrages de tous genres qui ont traité la question avant et après Lopez, jusqu'à nos jours. Le voyageur portugais va non moins nous émerveiller dans l'étude que nous allons faire sur les sources du Congo auXVIe siècle. Vos lecteurs connaissent les sources du Congo telles que les ont établies Stanley et Livings- tone : ce fleuve sortant sous le nom de Chambézi, du massif de montagnes situé par 10° lat. s. entre le lac Bangouelo et le Tanganika entre dans le lac Bangouelo, en sort sous le nom de Louapala pour entrer dans le lac Murru, puis, devenant la Lualaba, coule en droite ligne au Nord jusqu'à l'Equateur : Là prenant une di- rection N. N.-O, il roule ses eaux immenses jusqu'à 4° 50 lat. n. puis prenant brusquement par un détour très prononcé la direction du S. S.-O. il va se jeter dans l'Océan Atlantique par 6° lat. s. Si nous examinons maintenant les cartes des XVe, XVIe et XVIIe siècles, dont le Globe de la Bibliothèque est le type le plus parfait, nous y retrouverons tout d'abord cet immense coude du Congo, tantôt par 3° lat. s., tan- tôt par 2° lat. s., tantôt par 1 ° lat: n. Le Globe de la Bibliothèque est de ceux qui portent le coude au-dessous de l'équateur ; mais cela tient évi- demment à ce que le P. Grégoire, comme la plupart de