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LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON 265 et d'étudier la question Méroé.tout entière lorsque dans une de mes prochaines lettres, je m'occuperai de l'expé- dition des Dominicains aux sources du Nil, en 1317. Le Nil se grossit, dans ce cours de 1157 kilomètres, de plusieurs autres fleuves, nous dit Lopez, en nous citant comme affluent de droite le Colues « grande rivière sor- tie du lac du même nom situé sur les confins du royaume de Mélinde. » Cette position du Colues répond à celle du Saubat : le Zamburu ou, Bario d'où sort le Saubat, est en effet situé vers la côte de Mélinde. Le mot Colues n'est du reste qu'une variante du mot Coloe de Ptolémée. Le géographe alexandrin place le palus, Coloe sous une latitude qui se rapproche beau- coup de celle du Zamburu, et, de plus, VAstapus qu'il fait sortir du Coloe porte quelquefois, dans Pline et Stra- bon, le nom de Astasoba. De même que Méroé ou Méri signifie en copte sud, midi, terre méridionale, ce mot Asta que l'on rencontre dans Astapus, Astabaras, A stapodes, Astasoba etc., etc., d'après le savant M. Eugène Eevillout qui est pour le copte une autorité européenne, signifie fleuve, rivière. Astasoba signifie donc le fleuve Soba, le Saubat. Do ne il n'y a pas de doute, le Colues de Lopez est e Saubat moderne. Pendant qu'il reçoit le Colues sur sa rive droite, le Nil reçoit, d'après Lopez, sur sa rive gauche, une rivière très- importante qu'il nomme le Saraboè. Le Nil de nos cartes ne recevant à l'Ouest dans son cours, à partir de l'Albert Nyanza jusqu'aux embouchu- res que des torrents" puis une rivière lacustre connue sous le nom de Nô, formé par le Dar Nouba, le Bahr el Ghazal, le Bahr el Arab et le Djour, il est impossible de