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                      LE SALON DE 1878                    147

M. Roman est dans le paysage, c'est-à-dire un artiste
 original et qui tient à l'être: ses fruits, d'une rare inten-
 sité de couleur, n'ont cependant pas la vie et la vérité de
 ceux, par exemple, de M. Maisiat.
    Les natures mortes proprement dites, moins nombreu-
 ses peut-être que les années précédentes, sont surtout
représentées par M. de Cocquerel l'inimitable et par M.
 Corpet dans ses Apprêts de cuisine.
    Autour des fusains étourdissants de M. Appian, vien-
nent se ranger comme une garde d'honneur, les Bords de
l'Azergues de M. Agassis, le Mauvais chemin de M. Al-
longé, les Souvenirs de Fontainebleau de M. Cicéri, la
Pierre-qui-boit de M. Daudeteau, Le souvenir du Bugey,
de L. Brukman.
    Citons parmi les dessins à la plume, la Vue de Fontai-
ne sur-Saône et Aux environs d'Ambérieu, par M. Rei-
thofer qui a su tirer le plus grand parti d'uu genre assez
ingrat. Mais il faudrait étudier aussi les charmantes mi-
niatures de MM Jance et Loubet, de Mme Bergier, les
jolies aquarelles ; il faut renoncer à tout indiquer, et
omettre des œuvres que le visiteur saura découvrir.
    Les travaux de sculpture doivent cependant nous rete-
nir encore. Je constate avec le plus grand plaisir que
l'école lyonnaise est aussi là au complet. M. Philippe Fa-
bisch avec le Samson, œuvre magistrale qui promet à
l'artiste la réputation de son père, M. Textor et son buste
du regretté Fleury Chenu, M. Thievon et son Ange de la
 Passion (statuette plâtre), M. Fontan avec sa statuette de
sainte Hélène (marbre), M. Savoye avec le buste de M.
 Tapissier (terre cuite), M. Bailly avec l'Enfanta l'Agneau
 (groupe plâtre), enfin MM. Aubert et Comte, nous ont
 présenté un ensemble de travaux fort intéressants et
 pleins de belles espérances pour l'avenir.