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           LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON         89
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relevées, dès le xiv siècle, par des Dominicains dont le
nombre et les noms sont connus ; et bien des couvents
de Saint-Dominique ont couvert les bords du lac avant
l'an 1400.
   La Renaissance, par l'action civilisatrice des Cosmes
de Médicis, a étendu ses bienfaits jusqu'aux rives du
Sobat, et si, malgré l'assurance qu'en donnent les au-
teurs que nos recherches vont ressusciter, il n'y a pas
eu, sur les bords du Zumburu, de ville faite sur l'image
de Florence, il y existait, du xve au xvie siècle, une
véritable cité, qui, bâtie en forme carrée comme la
Simbamouenné moderne et la Simbal du Monomotapa,
eut le sort que devaient avoir ces deux dernières villes
et fut emportée par un torrent descendu des monts
Kaffa.
   6° Le lac Tanganika n'existait pas à l'époque anté-
rieure au xviie siècle. Le lit qu'il occupe aujourd'hui
était un plateau élevé, de terre ferme, accidenté, s'é-
tendant du 3° au 8° lat. S. sur plus de trois cents milles
géographiques.
   Par un renfoncement que formait ce plateau, environ
aux 5° lat. S. et 27° long. E., s'écoulait du N. E., sur
une pente S. 0., un neuve au volume d'eau considérable
ayant, avant d'entrer dans ce renfoncement, plusieurs
bras dont les principaux étaient le Roussizi sorti du lac
Kivou et la Lugweri actuels. Ce fleuve, poursuivant sa
course par la Loukouga et le Lundi de nos jours, se
précipitait dans la Louababa ou Congo, entre le lac
Mourrou et l'embouchure du Kamalondo.
   Cette branche du Congo sortait donc d'un lac, le Kivou,
qui lui-même était en communication avec le Nil Alexan-
dra, tête du Nil. Edouard Lopez a signalé cette source
du Congo,                                         •