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LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON 87 propre appel, et la description que vous avez donnée du globe des PP. Bonaventure et Grégoire. Il y a beau temps qu'on les laissait ignorées ou dé- daignées dans les combles des bibliothèques ces cartes dont on invoque aujourd'hui la priorité. Depuis Bruce, on les traitait de folles, de romanesques, et jamais hom- mage public n'avait été rendu à ces nobles mais obscures individualités, dont le dévoûment à l'étude des peuples et la mort à la peine, sur la route de l'inconnu, n'avaient pas eu, de 1500 à 1700, la compensation donnée aux grands explorateurs modernes: la gloire devant la science et la postérité. Vous avez eu raison de vouloir réhabiliter tout un âge ; et votre but sera rempli. Les cartes tant décriées auront enfin leur jour de vogue, et leur utilité ne tardera pas à être appréciée de tous les esprits soucieux de tirer du passé des enseignements pour l'avenir. Déjà l'examen de la carte d'Afrique des capucins de la Guillotière, comparée avec les travaux géographiques de la môme époque et des siècles précédents, a produit d'intéressantes observations et des remarques assez ins- tructives. Permettez-moi, Monsieur le Directeur, de vous faire part des premiers résultats des recherches personnelles que j'ai entreprises à ce sujet et dont j'ai déjà saisi les Sociétés de Géographie, de Paris, Lyon et Londres. Je me bornerai, pour aujourd'hui, afin de ne pas abu- ser de votre bienveillante hospitalité, à énumérer, comme autant de propositions mathématiques à démontrer sé- parément dans une série de théorèmes, les conclusions que j'ai cru pouvoir tirer de l'analyse des premiers do- cuments que j'ai eus entre les mains Vos lecteurs m'excuseront si, pratiquant le Cuique "*