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                    POÉSIES

Aussi la gaité prend sa part
Quand il se met à son ouvrage ;
Sa culture est un jardinage,
Pour lui tout métier est un art.

On voit sécher devant sa porte
La douce neige du coton,
Des herbes sur un long bâton
Et le thé brun que l'on exporte.

Il a chez lui de tout un peu :
Le riz brillant qui fait sa joie,
Le fil doré du ver à soie,
Le bambou vert, l'indigo bleu.

 Et, pour se reposer des peines
Que lui cause son doux labeur,
Il a les fêtes du bonheur,
Qui viennent toutes les semaines.

Alors il met ses beaux habits
De sénateur, aux longues manches ;
Et, la ceinture sur les hanches,
L'éventail cachant les sourcils,

Il se promène jusqu'aux temples
Suivant le chemin pavoisé
Où les acteurs au front rasé
S'agitent dans leurs robes amples.

Au Japon, le gouvernement
Entreprend toutes les besognes ;
Comme la mère des cigognes,
Il connaît tout pertinemment.