page suivante »
L'HOPITAL DES CATHERINES 23
l'Aumône-Générale n'occupaient pas entièrement la sur-
face du sol dont les hospices sont aujourd'hui propriétai-
res, surface sur laquelle ont été élevées les constructions
actuelles.
Le bureau de l'Aumône était placé à l'angle formé par la
rue Sainte-Marie et l'ancienne place des Carmes. On arri-
vait à ce bureau après avoir traversé une cour dont la porte
cochère s'ouvrait sur la place même [\). Au fond de cette
première cour, ayant une largeur moyenne de \ 0m50 sur
une profondeur d'environ 15m, se présentait l'entrée prin-
cipale. Son architecture simple, mais pleine d'élégance, se
composait d'une ouverture à plein cintre, flanquée de deux
pilastres de l'ordre ionique, portant un entablement com-
plet surmonté d'un fronton. Au-dessus de ce premier or-
dre d'architecture se trouvait une niche, laquelle était
probablement destinée à recevoir une statue de la Vierge.
Cette niche était surmontée d'une inscription dont la ré-
daction rappelait celle que l'on peut voir aujourd'hui dans
notre musée lapidaire du Palais-des Arts, où M. Martin
Daussigny, en la retirant des démolitions et des décom-
bres, a pris soin de lui assigner une place. On peut con-
sulter, pour élucider cette question, les cartons de noire
Société académique d'architecture, dans lesquels on trou-
vera un dessin donnant l'ensemble de l'ancienne façade
de l'Aumône-Générale, dessin que nous devons à l'habile
crayon de M. Chenavard, notre vénéré président à vie.
La petite rue Sainte-Catherine, nommée aujourd'hui
rue Terme, était occupée, sur une longueur de 43m en-
viron, en partant de l'ancienne place des Carmes, par*qua-
tre maisons appartenant aux hospices. La première, sur
(1) Voir le plan donnant la disposition générale des divers bâti-
ments et des objets trouvés dans les fouilles.