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'M6                   ESSAI SUIS L'HISTOIRE

dainus, plus connu de nos jours en astrologie qu'en méde-
cine. Sa grande réputation le fit appeler par nos ancêtres
pour une épidémie meurtrière ; il eut beaucoup de vogue ei
beaucoup de succès. C'est a Lyon que Nostradamus publia,
en 1555, les sept premières centuries de ses prophéties.
   Le corps des chirurgiens suivit l'essor général : il s'était
organisé en communauté, mais il restait toujours sous
l'étreinte d'une législation défectueuse.
   C'était encore des chirurgiens-barbiers : une lettre du
consulat de 1586 ne les nomme pas autrement.
   Les hôpitaux entrèrent les premiers dans la voie des ré-
formes : en 1618, Louis Xlll, sur les instances des admi-
nistrateurs de l'Hôtel-Dieu, octroya des lettres -patentes qui
ont fait époque dans l'histoire de la chirurgie locale. Elles
établissent, que dorénavant celui des élèves compagnons
qui aura été choisi par les recteurs pour être chirurgien
principal de l'Hôtel-Dieu, sera, a la fin de son exercice,
gratifié du privilège de maîtrise , à la condition d'avoir ac
compli un service de six années, et de subir a sa sortie un
examen de capacité. Telle est l'origine du majorât de nos
 hôpitaux.
    Cette innovation portait une atteinte profonde aux statuts
 et prérogatives de la communauté des chirurgiens. Elle sou
leva de leur part une opposition des plus vives. Le collège de
médecine et la corporation des apothicaires descendirent
 aussi dans la lice. Les lettres-patentes ne purent être enre-
 gistrées. On ne saurait aujourd'hui se faire une idée de l'ani-
 mation des débats ; des jugements contradictoires furent
 rendus (pourles détails, voy. Pétrequin, Mélanges de chi-
 rurgie , p. 71), et ce ne fut qu'après dix ans d'une procédure
 longue et compliquée que les lettres-patentes eurent enfin
 force de loi (1).
  (I) Les letlres-pulenles de Louis XIII , obtenues sur les instances de