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298                       KSSAI SUK L'HISTOIKE

biles tinrent a honneur de s'y faire inscrire , comme Manda-
ville, Lanfranc, et Robert-le-Myre qui donna son nom aux
chirurgiens : Ita claruit ut omnes chirurgi arte sua célèbres
magistrorum myrorum nomme fuerint insignili. (Devaux,
Index funereus.) Nos rois eux-mêmes, comme Charles V
(1364) et Louis XIII s'y firent agréger. (Becherch. sur l'o-
rigin. de la chirurg., p. 76).
    « Les lettres et les sciences ont jeté peu d'éclat a Lyon
« pendant le XIVe siècle ; elles demandent pour prospérer
« des conditions qui manquent a cette époque (1). » (Mon-
falcon, ibid.)
   Mais le flambeau de la science médicale ne s'éteignit point :
l'histoire se plait a signaler quelques intelligences que la Pro-
vidence semble avoir placées comme des phares, d'espace en
espace, pour illuminer ces siècles obscurs; elle a conservé
plus d'un nom cher a notre art.
    C'est à Lyon que se réfugia le célèbre Lanfranc, de Milan,
lorsque les factions des Guelphes et des Gibelins l'eurent
 exilé de sa patrie ; c'est a Lyon qu'il rassembla les maté-
riaux de son immortel ouvrage Chirurgia parva et magna (2).

chef... Elle était abandonnée à des ignorants et à des vagabonds ; c'est Pitard
qui a entrepris de la rendre à des mains plus dignes d'elle et de la confiance
du public. » (Recherches eritiq. el hislor. sur l'oriij. delà chirurgie, p. -77.)
   Jean Pilard fut premier chirurgien de saint Louis, de Philippe-le-Hardi
et de Philippe-le-Bel ; il suivit saint Louis dans la Terre-Sainte ; il mourut,
à l'âge de 87 ans, vers 1315. Pitard fonda le collège de chirurgie de
Paris, dont il forma en 1260 les statuts qui furent perfectionnés en 1268.
(Recherches, ibid., p. 48 et 388).
  (1) « Il y avait à Lyon beaucoup de pauvres au quatorzième siècle ; on
y vivait fort mal. » — « Les mœurs publiques étaient fort relâchées. »
 (MONFALCON, ibid., p. 479 et 482).
    (2) Guillaume Yvoire qui pratiquait à Lyon , y fit paraître, en 1490, une
 traduction française de l'ouvrage de Lanfranc.—• (Pour plus de détails, voyez
 PÉTREQIIIN , Mélange* Je i-hlrunjie. p. |7.) Voici ce que Lanfranc lui-même