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                      DE LA CHIRURGIE A LYON.                           317

   Elles ouvrirent une ère nouvelle : l'Hôtel-Dieu posséda
ainsi sa charte chirurgicale. Ce fut une révolution complète
qui s'opéra dès lors dans la position, jusque-là précaire, de
l'homme de l'art a l'Hôpital. Ce ne fut plus un passage que
chacun à l'envi s'efforçait d'abréger. En attachant un privi-
lège aux fonctions chirurgicales, les lettres-patentes en
rehaussèrent l'importance ; elles relevèrent la valeur sociale
du majorât, et ce poste, jusque-là méconnu et que chacun
semblait délaisser, fut bientôt ambitionné par tous (id. ibid.).
   Ce fut l'inauguration d'un progrès réel : le service devint
plus régulier et plus complet ; des chirurgiens distingués se
formèrent à cette école ; parmi les noms recommandables qui
apparurent dans cette deuxième période, on distingue ceux
de Louis Malherbe, Henry Charavel, Horace Panthot, Henry
l'Hermitte, Pierre Gimon, Gabriel Parisot, etc., qui ont laissé
d'honorables souvenirs dans les archives de l'Hôpital.
   Je voudrais, Messieurs , pouvoir ici raconter en détail la
belle conduite des chirurgiens de Lyon au milieu des épi-
démies qui vinrent si fréquemment ravager notre ville durant
le XV, le XVIe et le XVIIe siècle (1).
   Dans les sciences, comme la médecine où la vie se con-
sume en actes de dévoûment et d'humanité, les mentions de


M. Cardon, ancien recteur de l'Hôtel-Dieu, sont datées de Paris, août 1618.
La Cour de Lyon rendit, en 1624, une sentence portant que < nonobstant
                                                                 c
les oppositions, les lettres-patentes seront enregistrées pour jouir par les
impétrants de l'effet et bénéfice d'icelles , » et en août 1626 une deuxième
sentence confirmative. Enfin , le 2 septembre 1626 , le parlement de Paris
rendit un arrêt définitif dans le même sens ; mais elles n'eurent réellement
leur premier effet que le 2 juillet 1628 pour la nomination de Frauçois
Lacoste. (Voyez PÉTIÎEQCIN, Mélang. de chir., p. 66 et 87.)
   (1) Pour ce point d'histoire, voyez Pétrequin, Mélanges de chirurgie,
p. 1 1 1 ; Revue du Lyonnais, 1845; et Gazette médicale de Paris, 1845.
p. 209.