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On comprend aisément pourquoi les tilles pauvres de Bourg-
neuf eurent une si large part dans les libéralités du bon
Allemand. Ce fut, par une préférence toute naturelle accor-
dée aux habitants de son quartier, qu'il créa une fondation
destinée à doter chaque année un certain nombre de filles
indigentes de Bourgneuf et de Vaise.
La vignette qui va clore cette notice, reproduit la façade
de la maison de ce Jean Kléberger qui, de son vivant, ne
fil que de bonnes actions, et qui, Ã son dernier jour, n'ou-
blia aucun de ceux qu'il avait connus et aimés, ni ses pro-
ches, ni ses amis, ni les pauvres, auxquels il laissa 4,000
livres, représentant aujourd'hui 35,000 fr. II se qualifie dans
son testament de noble homme, seigneur de Champ, prés
Lyon (la terre où se trouve la Tour de la Belle-Allemande,
qu'il avait achetée de M llc de Balmont, et qu'il légua à sa
femme), seigneur de Villeneuve-de-Chatelard cl de Chava-
gnieu, en Bombes; bourgeois de Berne et de Lyon, valet de
chambre ordinaire du roi. Son fils, David, possédait quatorze
seigneuries.
La statue connue sous le nom de l'Homme de la Roche a-
t elle été dans l'origine élevée en souvenir de Jean Cléberger?
Celte question longtemps débattue nous semble devoir èlre
résolue d'une manière affirmative. Voici sur quelles preuves
nous nous appuyons:
Le plan de Lyon, fait avant François I e r , n'a point de
statue sur le rocher de Bourgneuf, landisque celui publié plus
iard en tête de VHistoire consulaire du P. Menestrier nous
fait voir la statue sur son rocher. D'un autre côté, le Formu-
laire récréatif de liredin, c'est-à -dire de Benoît Dutroncy,
notaire et secréiaire du Consulat, publié en 1594, contient
une donation faite par l'Homme de la Boche, donation qui
n'est autre chose qu'une parodie du testament de Kléberger.
Nous avons déjà donné, dans le tome VII de retl-.' Revue,