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 Lyon, et que, d'après la lettre signée de lui, insérée dans
 la feuille du 27 juillet dernier, il est douteux que per-
 sonne soit empressé de le connaître , M. le comte de Lau-
 rencin ajoute : « Avant tout, il est bou que vous sachiez,
 Monsieur, que c'est moi q u i , dès le mois de décembre
 de l'année dernière, fut chargé par M. l'archevêque de
 Lyon, de présider aux soins qu'exigerait le monument
 dont il s'agit. Jaloux de justifier une marque de con-
fiance aussi flatteuse , je fis esquisser sur - le - champ
deux dessins qui partirent pour la capitale , où le pré-
lat était alors. Son choix arrêté , je ne songeais plus
qu'à presser l'exécution; mais malheureusement n'ayaut
point trouvé de marbre dans cette ville, ni pour la gran-
deur du bloc, ni pour la qualité, j'écrivis à Marseille. On
ne put l'expédier par terre, ainsi que je l'avais demandé :
il fallut l'envoyer par mer à Arles , d'où il a remonté le
Rhône jusqu'à Lyon. Joignez à cela le temps qu'ont né-
cessairement absorbé la sculpture de cette superbe pierre,
la gravure de l'inscription, la foule des ornements, vous
saurez les raisons d'un retard dont je vous j u r e , Mon-
sieur, que plus d'une fois a murmuré mon impatience.
   « Comment le sieur de La Place, vous écrivant, à
l'occasion de ce tombeau, pouvait-il ignorer, le 16 juillet,
qu'on était au moment de le finir, puisque c'est le 24 du
même mois qu'on l'a placé ? Et quand je supposerais,
contre toute vraisemblance, qu'il n'en était pas instruit,
ne conviendrez-vous pas qu'une jactance de la nature de
celle dont il accuse M. l'Archevêque de Lyon est la plus
misérable des absurdités ?
   « Le second chef de l'accusation qu'il intente n'est pas
moins révoltant. Quoi ! les pierres de nos églises sont
couvertes' d'épitaphes 5 on y rencontre partout des mo-