Revue du Lyonnais » série 1 - n°5 ( 1837 ) » pp.438

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assez mal imités en vers par Louis Garon , se trouvent dans
le tome n des OEuvres du célèbre abbé de Clairvaux, pages
216-218 de l'édit. de 1719.
   L1Adieu au monde, est un poème élégiaque contenant plus
de mille vers ; l'auteur y donne quelques détails sur les
circonstances qui ont précédé et suivi sa conversion.
   Outre les opuscules indiqués sur le titre de ce volume , on
y trouve encore , page 253-261, une Oraison funèbre sur le
déplorable trespas de Henry le Grand. C'est une assez mé-
 diocre déclamation où l'auteur donnant un corps et une ame
 à la France éplorée , lui fait dire : « Mon estomac plombé
 « de coups, mes membres exténués de langueur, ma face
 « pasle et desfaite , mes cheveux hérissés, mes bras croisez
 « et mes habits deschirez sont les témoins asseurez de mon
 « esmoy et les fidelles trompettes de mon cœur passionné ,
 « etc. »
    V. La Sage folie, fontaine d'allégresse, mère des plaisirs,
 reyne des belles humeurs, pour la défense des personnes iouiales,
 à la confusion des archisages et protomaistres : œuvre morale,
 très-curieuse et utile à toutes sortes de personnes ; faite italienne,
 par Ànt.-Marie Spelte (1), poète et historiographe du roy
 d'Espagne : et traduite en françois par Louis Garon. A Lyon,
  chez Claude Larjot, imprimeur ordinaire du roy ; 1628,
 deux parties in-12, avec faux titres ou frontis-pices gravés
  par Grégoire Huret (2). La seconde partie a un litre différent
  de la première dans les deux exemplaires que j'ai eus sous

    {1) Spelte. Garon a francisé le nom de cet auteur qui s'appelait Spelta, et
 qui n'a point d'article dans la Biogr. imiv. , quoique Moréri lui ait donné quel-
 ques lignes , d'après le Teatro d'huomini letterati de Ghilini. Spelta naquit à
 Pavie , le 19 mai 1569 ; il mourut en mars 1632. L'édition originale de la
 Saggia pazzia est de Pavie, 1606, in-4°. La traduction de Garon a été réim-
 primée à Rouen , 1635 , in-12.
    (â) Huret, dessinateur et graveur au burin , naquit à Lyon , en 1610, et
 mourut à Paris en 1670. « Sa gravure , dit Watelet, est moelleuse et facile ;
 « partout ses travaux sont d'un bon choix , et dans certaines parlies, ils sont