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432 Jacques, embrasse-moi maintenant, et ne pleure pas, car nous nous reverrons. — A h ! Monsieur, moi, vous quit- ter! n o n , non, jamais. — Jacques, ton père et ta mère le veulent, entends-tu? il ne faut pas leur faire de la peine. Et ils s'embrassèrent en pleurant. — Adieu, Monsieur, ayez soin de mon frère!... Huit jours après son départ de Lyon, Serizan y était revenu. Il vécut plus retiré que jamais. Ne mangeant plus avec ses camarades par une sainte économie, il se faisait apporter dans sa chambre l'ordinaire des soldats.— Seri- zan a des dettes, Serizan a perdu au jeu, Serizan a une maîtresse, Serizan est devenu avare, dirent long-temps ses camarades. On parla quelques jours de Serizan : c'est un original, un fou ; on s'en moqua, mais nul ne sut le véritable motif de sa retraite ; peut-être en aurait-on r i ; ne rit-on pas de tout maintenant ! J. BORDES DE PARFONDRY.