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Jacques, embrasse-moi maintenant, et ne pleure pas, car
nous nous reverrons. — A h ! Monsieur, moi, vous quit-
ter! n o n , non, jamais. — Jacques, ton père et ta mère
le veulent, entends-tu? il ne faut pas leur faire de la
peine.
   Et ils s'embrassèrent en pleurant. — Adieu, Monsieur,
ayez soin de mon frère!...
   Huit jours après son départ de Lyon, Serizan y était
revenu. Il vécut plus retiré que jamais. Ne mangeant plus
avec ses camarades par une sainte économie, il se faisait
apporter dans sa chambre l'ordinaire des soldats.— Seri-
zan a des dettes, Serizan a perdu au jeu, Serizan a une
maîtresse, Serizan est devenu avare, dirent long-temps
ses camarades. On parla quelques jours de Serizan : c'est
un original, un fou ; on s'en moqua, mais nul ne sut le
véritable motif de sa retraite ; peut-être en aurait-on r i ;
ne rit-on pas de tout maintenant !
                          J. BORDES DE PARFONDRY.