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385 esprit observateur et philantropique qui caractérise si bien le véritable médecin. Comme ceux qui ont parcouru et qui parcourent cette honorable carrière, il avait compris tous les besoins du malade d'hôpital ; il savait que l'homme souffrant, loin de sa famille, doit trouver dans le médecin non-seulement un ami mais encore un protecteur eu toutes choses ; aussi le docteur Ozanam devint - il la providence de cbaque malade confié à ses soins, et l'estime publique dont il jouis- sait et les larmes que sa mort a fait répandre, justifient assez cette vérité. Médecin zélé pour le pauvre comme pour le riche, sou- vent il faisait passer de ses mains le denier de celui-ci, dans les mains de celui-là . Affligé par une vie traversée de quelques chagrins, il avait parfois dans ses formes de la sévérité ; mais nous qu'il honorait de son amitié, n'ous pouvons affirmer que son coeur fut toujours h o n , toujours généreux. Un esprit cultivé, une mémoire heureuse, une grande simplicité dans son récit, le faisaient aimer et rechercher de tous ceux qui le connaissaient. Sa mort plonge dans la plus cruelle douleur sa famille entière. Puisse-l-il voir du séjour des justes, où ses vertus l'ont placé , nos efforts pour consoler ceux qu'il laisse in- consolables ici-bas. v .. Puisse-t-il aussi comprendre toute l'étendue de nos regrets éternels....» F. M. P H . LEVRAT, aîné. « Ex-doyen des médecins de l'Hôtel-Dieu. » 25