Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                138
             8
 qui, au XIII siècle, n'était plus qu'un lieutenant de poiice,
 réunissait au Xe siècle l'autorité civile et militaire ; il exer-
 çait dans son arrondissement une magistrature de paix; il
réprimait les délits, saisissait les délinquants, veillait à l'exé-
 cution des jugements et exerçait une juridiction inférieure au
 civil et au criminel sur les personnes qui né relevaient pas
immédiatement de la justice du Comte.
    Cette juridiction subalterne s'exerçait dans les plaids infé-
rieurs (Placiti Centenariorum vel Vicariorum) composés d'un
certain nombre de propriétaires libres de l'arrondissement ou
 preud-hommes (Boni hommes), qui formaient un Jury canto-
 nal présidé par le Yicaire ou Yiguier,
    Ces émoluments consistaient en une portion des amendes
 dévolues au fisc ; on ignore si cette charge était déjà hérédi-
 taire , mais elle le devint par la suite, si ce n'est de droit, au
 moins de fait.
    Il est vraisemblable que chaque subdivision d'une Yiguerie,
c'est-à-dire chaque mandement ou finage, était également sous
la surveillance d'un officier de police subalterne ou prévôt
(Major, villicus) ou maire, mais on ne les trouve point expres-
sément mentionnés dans les documents du temps.
    Quant aux cenleniers (Centenarii) dont les chartes du Lyon-
nais font encore mention, quoique rarement, on donnait
quelquefois cet ancien nom aux Yiguiers, comme comman-
dants inférieurs des milices de leur arrondissement ; chaque
propriétaire libre qui n'avait pas le privilège de se ranger
immédiatement sous la bannière du Comte, étant tenu en
cas d'appel pour la défense du pays, de marcher sous les or-
dres de son Yicaire ou centenier.
   Tous ces officiers inférieurs étaient subordonnés à l'autorité
du Comte, dont il ressortissaient immédiatement.
   Leur juridiction était limitée à une certaine compétence
qui n'allait pas jusqu'à prononcer sur la vie ou sur la pro-
priété des personnes.
   Outre ces officiers, on trouve encore les Collecteurs du