Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                             BÉCHEVELIN                            509

«  Beiche-Vilain, ou la tour bâtie alors. On est incertain du
«  fait, mais on croit qu'il la fit bâtir, pour y faire enfermer
«  les ecclésiastiques libertins et les avoir sous les yeux.
«  Cette tour était, comme elle est encore, quoique écroulée,
«  sur les bords du fleuve, vis-a-vis son confluent avec la
«  Saône, au bourg d'Ainay. L'archevêque fit bâtir auprès
«  de la tour une petite église, sous le vocable de Saint-
«  Jean de Beiche-Vilain, et l'abbé d'Ainay une chapelle sous
«  le vocable de la Magdelaine. »
   Je n'ai rien trouvé de relatif a ce fait de maison de correc-
tion sacerdotale chez les anciens auteurs qui se sont occu-
pés de notre ville, et pas même dans ï Histoire de l'Eglise
de Lyon, par Poulin de Lumina. MM. Morel de Voleine
et Cherpin, dans leur histoire des évêques et archevêques
de Lyon (t), disent simplement que Raynaud de Forez fonda
une maladrerie à la Guillotière.
   On a encore conservé le nom de Béchevelin a une rue
de ce quartier, laquelle est située près de l'église de Saint-
André, et s'étend de la place du Pont à la rue Parmentier.
Il me semble que le vocable de Notre-Dame de Béchevelin
aurait dû être approprié a l'église actuelle, comme un an-
cien souvenir historique et religieux de la localité, où il
existait aussi un domaine du nom de Paradis, apparte-
nant aux religieuses de Sainte-Elisabeth dite.* des Deuœ-
Jmanls, et qui fut vendu comme bien national, le 10 fruc-
tidor an II — 27 août 1794. — Ce nom des Deux-Amants
provenait d'un tombeau A'Amandus et i'Amanda, frère et
sœur, existant dans la propriété des susdites religieuses,
sur le terrain occupé aujourd'hui par l'Ecole vétérinaire, où


  (1) Recueil de document* pour servir à l'hùtoire de (ancien gouverne-
ment de Lyon. 1854.